Laura Bour Illustrations naturaliste: Enfin, c'est le printemps !

mercredi 24 mars 2010

Enfin, c'est le printemps !

Les nivéoles sont fleuries au Val Clavin.

Fini le cocooning, on sort de la tanière !

2 commentaires:

CÉLINE CHOLLET a dit…: Très beau ce kilim ! vraiment !; 25 mars 2010 à 00:57
Martine a dit…: Comme je suis contente, j'ai tant de plaisir à visiter le blog de Céline et suis enchantée de voir le votre s'agrandir aussi! J'aime ce que vous faites toutes les deux après avoir déjà tant aimé les peintures de votre mère, et cela me donne envie de venir voir cette belle cabane, j'aime aussi beaucoup l'atmosphère de la pièce à la cheminée, amitié Martine; 8 avril 2010 à 07:26

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CHANT DE L'ESPRIT DE LA TERRE

Les ténèbres

Les ténèbres s'étendaient sur la Terre depuis le fond des océans jusqu'au dessus des montagnes.
Depuis un temps infini...
Le temps lui même n'éxistait plus.
Tout avait disparu.
Le soleil était sombre et froid.
La lune était pâle et glaciale.
Seules les étoiles brillaient encore un peu,
mais loin, très très loin...

Cela dura longtemps.
Jusqu'au jour ou un immense corbeau venu du néant déchira les ténèbres et se posa sur le soleil refroidi.
Avec son bec l'oiseau arracha une flèche de la croûte craquellée et une lumière jaune apparue.
Puis il arracha des lances, des sagaies, des épées, des missiles et des fusées...
De chaque blessures sortaient des rayons de feu.
Le soleil reprenait vie.

Venue de l'infini,
une aile blanche et silencieuse vînt caresser la lune.
Une chouette se posa.
De ses griffes puissantes elle tira les pointes, les piques, les sondes qui meurtrissaient l'astre de la nuit.
Alors, la lune s'illumina d'or et de rose, son halo velouté teinta le ciel de bleu et elle redevient le croissant du coin de l'oeil de l'univers.

Arrivant sur la Terre les deux oiseaux soulevèrent un nuage de poussière qui salit leurs ailes.
Ils travaillèrent des jours et des jours, arrachant de sinistres ferrailles, mines, bombes, cartouche et grenades, lances, sagaies, épées, missiles et fusées, piques, pointes et sondes...
Mais malgré leurs efforts la Terre restait grise et ne respirait plus.

Siècle après siècle, les peuples de la Terre avaient fabriqués des armes toujours plus puissantes, rapides et meurtrières.
Ceux qui s'en servaient, pour plus de gloire visaient aussi la Lune et le Soleil et les avaient blessés.
Les hommes avaient oubliés que la Terre était leur mère ; ils brûlèrent ses vertes forêts et vidèrent ses océans de leurs poissons luisants.
L'eau se fit rare, les peuples assoiffés firent la guerre entre eux.
Peu à peu l'oeil de la Terre se ferma...

L'oiseau noir et l'oiseau blanc étaient des esprits venus du passé pour remettre le monde en marche.
En grattant la cendre ils aidaient le soleil qui chauffait de nouveau, à faire sortir des milliers d'insectes de galeries souterraines. Chacun d'eux portait une graine qu'il confiait aux quatre vents.
Les taupes, les blaireaux, les ours se réveillaient d'un long sommeil et ils se mirent à creuser jusque à des sources profondes et secrètes.